Les Verts et le sport automobile ne feront jamais bon ménage

PUBLIÉ LE 21/03/2012

Par  La Voix Du Nord

A.P

Le rallye du Touquet est bien fini.Mais les élus Verts du secteur,en tete desquels Catherine Bourgeois, conseillère régionale résidant à Lépine, continuent de clamer leur désamour avec le sport automobile. Avec une ligne de conduite : la symbolique des moteurs survitaminés à une époque où on prend de plein fouet la hausse du carburant. Et où l’automobile devient objet de luxe.

Les nuisances.- « Le Rallye, c’est des nuisances pour les riverains, sonores, jusqu’à minuit lors des reconnaissances, et sur l’environnement. Pendant la course, on est enfermé chez soi. » L’élue Verte sait de quoi elle parle, elle qui a été enfermée chez elle, au hameau d’Ébruyères, il y a deux ans un dimanche matin de vote… pour les élections régionales. La pilule n’est toujours pas passée. « On peut faire du sport de haut niveau sans empreinte carbone. En plus, on n’est pas dans le sport pour tous. On n’est clairement pas dans l’air du temps.

» Le covoiturage prôné par le site Internet du Rallye du Touquet satisfait-il l’élue régionale ? « C’est surtout du vernis, même si ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas le faire. » Du coup, la position des Verts en matière de subventions du conseil régional est sans ambiguïté  : « On vote contre les sports mécaniques par principe. » Vitesse.- « Le rallye, c’est l’apologie de la vitesse alors qu’on apprend aux jeunes à maîtriser leur véhicule, à rouler doucement, même à vivre chichement. » Pour Catherine Bourgeois, le paradoxe est dur à avaler.

Dégâts.- Selon cette résidante de Lépine, des chemins ont été défoncés à quelques encâblures de chez elle, au bois de la Commanderie, sur le territoire de Conchil-le-Temple. « On dit que les dégâts sont pris en charge par l’organisation, mais c’est souvent juste avant qu’il ne repasse sur ces routes. » Auto et transports en commun.- Selon la conseillère régionale, le rallye est antinomique avec la promotion des transports en commun : «  On a de gros efforts à faire sur l’autopartage ou le covoiturage que j’aimerais voir encouragé dans les gares notamment. Il faut également réfléchir à un service vélobus pris en charge par des animateurs qui encadreraient les enfants sur la route de l’école. Les jeunes, trop sédentaires, en ont besoin. Ça émancipe et responsabilise. » Bien sûr, mais toutes ces idées sont-elles applicables dans le Montreuillois, arrondissement à la moyenne d’âge élevée, rural, et découpé géographiquement  ? « Cela devient une question d’aménagement du territoire. Il faut clairement favoriser les constructions en urbain et périurbain.

» • A. B.