Délégation Véolia: «Un déni de démocratie» pour Max Papyle
Publié le 08/04/2013
Par La Voix Du Nord
Le verre d’eau a toujours du mal à passer pour l’écologiste Max Papyle, par ailleurs conseiller communautaire suppléant à l’agglomération boulonnaise. Pour l’élu, adjoint à la ville de Boulogne-sur-Mer, la délégation de service public sur le captage et la distribution d’eau potable dans l’agglo adoptée vendredi soir porte à critiques.
« Je suis assez d’accord avec Jean-Claude Juda. Il n’y a pas eu véritablement de présentation des alternatives à la délégation de service public. La mise en concurrence a porté sur deux entreprises privées (Suez et Véolia). La CAB n’a jamais présenté un projet pour un retour en régie publique. (…) C’est un déni de démocratie. » La régie publique de l’eau est une solution préconisée par le collectif Eaux du Boulonnais, et que d’autres grandes villes comme Paris ont adopté. Pourquoi pas dans le Boulonnais ? « Parce qu’il y a deux ans, le 27 juin 2011, le conseil de la CAB avait décidé de poursuivre le principe de la délégation de service public », indique Roger Taubregeas, vice-président en charge des marchés publics et qui a négocié le contrat. « Si on voulait passer en régie, c’est à ce moment précis qu’il fallait le dire. » Selon l’élu, il faut au moins deux ans pour désigner un cabinet d’étude, la réaliser puis l’analyser avant enfin d’opter pour une régie publique ou une société privée. Mais douze ans de délégation, c’est long non ? « C’est une durée à ne pas dépasser », reconnaît le vice-président. Pour Max Papyle, cette durée est « impensable, car la délégation va engager pendant environ trois mandats successifs ». Il juge enfin que l’absence de débat sur la régie publique de l’eau est un « déni de démocratie ». Cette décision communautaire pourrait-elle refroidir l’ambiance entre les élus écolos de la municipalité boulonnaise, dont Max Papyle fait partie, et la majorité socialiste ? « Ce sera au cœur du débat des prochaines municipales ? » De l’eau dans le gaz ? O. M.