Avant de commencer j’aimerais remercier vivement M. et Mme … qui nous accueillent dans leur chaleureuse auberge.
Merci aussi aux journalistes qui se sont déplacés et merci à toutes et tous venus écouter le formidable, que dis-je, l’exceptionnel discours que je vais vous adresser.
Cette journée fut ensoleillée et je crois que ce n’était pas une coïncidence, certes le printemps pointe le petit bout son nez encore un peu rougi par les récents froids mais ce sont aussi les grandes forces telluriques qui ont su qu’il fallait illuminer cette journée car la femme est à l’honneur. Il est d’ailleurs dommage de ne penser qu’à elle un seule journée par an. Mais pensons aujourd’hui et aussi le reste de l’année à cette femme sur quatre subissant des violences conjugales, à ces femmes ayant, pour un même emploi qu’un homme, une différence de salaire de 27%, à ces femmes qui connaissent la maternité, net obstacle à une carrière professionnelle. Bref, ayons une pensée à toutes ces victimes des lois impitoyables de la jungle masculine.
Je laisse la parole à celle qui m’accompagnera tout au long de cette campagne, et peut-être plus, dans cette belle campagne qui nous entoure…(Cindy)
Pour commencer égoïstement, je vais parler un peu de moi. Mes parents ont ce patronyme : Poiret, par le plus grand des hasards, j’ai hérité du même. Ils m’ont prénommé à la naissance Alexandre, oui comme le grand. C’est un peu ambitieux, je sais. J’habite à Campigneulles les grandes, encore un signe de l’ambition? Je suis étudiant en littérature anglaise et française, je compte rédiger un mémoire sur Georges Brassens. Je suis né il y a 23 ans. (J’aurais 24 ans pendant la campagne, j’invite donc tous les gens généreux, s’il en existe encore, à me faire parvenir leurs cadeaux début juin).
J’entends déjà vos cerveaux vous questionner, « déjà dans la politique? alors qu’il y a encore une vingtaine d’années il avait encore des couches. ».
je vous répondrai « Justement !». Pourquoi attendre d’être à la retraite pour vouloir s’occuper des autres? Et puis vous savez, « le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est… bon, on est bon ». Le monde tel qu’il est a du mal à me convenir alors il n’y a pas d’âge pour mettre les mains dans le cambouis, en plus je le fais et le ferai avec plaisir.
J’aimerais citer quelques vers de Souchon – Habituez-vous nous allons faire une petite balade musicale – il veut, dans une chanson, « un monde moins brutal et plus velouté plutôt que ce monde à deux balles et sans volonté ». Je ne peux m’empêcher d’analyser un peu. A peine sorti d’un cours, j’analyse encore ! Remarquez mon sérieux !
Il parle d’un « monde brutal », ne l’est-il pas ? Economiquement ? Bien sûr qu’il l’est ! Socialement ? Bien sûr qu’il l’est ! Professionnellement ? Bien sûr qu’il l’est !
Qu’est ce qu’ un monde « plus velouté »? C’est un monde de tendresse quasiment maternelle, de douceur très humaine, de compassion presque christique. Bien sûr, ce monde n’existe pas. Pourquoi ? Tout simplement parce que la tendresse, la compassion, la douceur sont des sentiments, des sensations propres à l’homme et à la femme (Faisons un petit effort lexical aujourd’hui). Mais ces émotions n’existent pas dans notre société car l’humain n’est plus de première importance. Ces sentiments ne s’achètent pas alors on ne peut espérer d’eux la moindre rentabilité.
Economiquement, une entreprise dépose le bilan ou délocalise à cause d’une concurrence déloyale mise en place par des marchés financiers inhumains, bref elle met sur le carreau des employés qui ne le sont plus. Socialement, ces derniers ont des problèmes familiaux, conjugaux et ne cotoient plus leurs voisins et amis qui ont un train de vie qui ne peuvent plus assumer. Ils plongent un peu plus dans l’abysse infernal. A côté de ça professionnellement, ces personnes n’arrivent pas à trouver du travail, trop âgés, trop compétents…ou tout simplement parce qu’il n’y a pas le moindre emploi à pourvoir.
Ce schéma, à peine caricatural, est très/trop commun en France. Il nous paraît urgent de changer la vision des choses. Le travail et donc l’économie est au centre de l’univers, du moins, de notre société soumise à la finance. C’est une erreur monumentale. L’humain doit reprendre sa place, se réaffirmer. L’humain doit réexister et faire graviter évidemment le travail autour de lui.
Voilà pourquoi je suis candidat à l’élection légistative sur cette 4ème circonscription car je rêve d’un monde plus velouté, moins brutal ! Et j’ose penser, j’ose affirmer que ce rêve peut se réaliser !
Alors 23 ans, je dirais même que c’est l’âge idéal, l’âge où l’on a des idées, qu’on a la force de les exposer et la volonté de les matérialiser.
Si vous avez été attentifs, Souchon dit aussi « plutôt que ce monde à deux balles et sans volonté ». Je vais m’efforcer de le faire mentir. Il est évident, que ce monde vaut encore quelque chose, valoir sans sens financier ! Il faut que ce monde ait une autre vision tout simplement, une vision de la vie, de leur vie, de notre vie, différente. Des nouvelles solutions à des problèmes qui persistent et qui résistent sont envisageables. La volonté est la clé. Si on veut, comme on dit… J’en suis convaincu.
J’entends vos murmures… oui j’ai dit balade musicale, et je n’ai cité qu’une chanson. Patience, patience…Bon, je vais vous faire part d’une de mes préoccupations. Je vous l’ai dit, je bosse sur Brassens et il dit dans une de ses chansons « Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons ». Je vous le dis, jai failli tout plaquer, le maître ne méritait pas un tel affront. Vouloir mêler les idées, les individus, les richesses de chacun est pour lui invraisemblable, le vénérant, je ne pouvais pas prendre le contrepied. Et puis j’ai réfléchi, j’ai réfléchi… Je me suis dit que le monde est tellement individualiste, égoïste qu’il m’est impossible de penser comme lui. J’aime beaucoup trop l’idée de faire face, ensemble, à l’adversité.
C’est pourquoi, je veux être un député à l’écoute de tous ! D’ailleurs, j’invite déjà toutes et tous qui veulent faire partager leurs problèmes, leurs préoccupations, leurs soucis à m’écrire (adresser le à Alexandre Poiret Campigneulles les grandes). Je pourrai ainsi avoir une vision plus forte encore, une compréhension plus nette. Cette approche est importante, il faut arrêter de croire qu’un homme politique, en l’occurrence un député ait la science infuse. C’est absolument faux, sinon il serait un génie et s’il était un génie il ne serait pas député. Donc des paroles savantes sont la plupart du temps du vent, du sable entre les doigts…Le boulot d’un député est intense, il doit rencontrer, discuter, réfléchir, proposer, changer.
Je serais un député à temps complet, et je pense être le seul à pouvoir l’être, non ?
Donc, je souhaite faire ce travail dès la campagne pour montrer ma crédibilité, je veux et je vais rencontrer, discuter, échanger, réfléchir, proposer pour pouvoir, si les habitants de la 4ème circonscription le veulent, changer les choses.
Sur ma bicyclette, je rencontrerai Fernand, Firmin, Francis, Sebastien et puis Paulette, je parcourrai la circonscription discrétement mais efficacement. Je veux rentrer chez moi le soir et avoir une bouche sèche d’avoir eu de nombreuses et discussions enrichissantes. Je saluerai les retraités dans leurs reposantes activités. Je leur demanderai de me dévoiler le goût de cette ancienne boisson qui a le même nom que moi, le Poiré. Je leur dirai de faire confiance à ce nom nostalgique.
J’irai ecourager les travailleurs, qui en cette période ont besoin de compassion, de solutions face à ce présent aussi noir.
J’irai aussi, redonner confiance aux plus jeunes qui ne voient sûrement pas l’avenir les abordant avec un sourire.
D’ailleurs, je signale a tous les habitants de cette circonscription que je vais utiliser les nouvelles technologies et ils pourront ne retrouver, me suivre sur les réseaux sociaux facebook, twitter et aussi sur un blog créé pour l’occasion, je communiquerai l’adresse sous peu.
Dans notre environnement rural, je rencontrerai aussi évidemment les agriculteurs. Il faut leur dire que l’écologie politique n’est pas un adversaire sanguinaire. Absolument pas. L’écologie politique est un instrument, un partenaire pour envisager un monde plus respectueux de l’homme, de l’environnement. Gagner sa vie est important bien sûr mais le productivisme n’est pas l’unique solution. Il fut un temps, où il l’a été. Ce temps doit être révolu.
Favorisons les circuits courts, nous avons un jardin extraordinaire qui peut regorger de produits superbes et sains. Encourageons nous à aller frapper à la porte de notre voisin maraîcher ou éleveur.
Donnons-nous les moyens de nous dire que c’est meilleur pour notre corps, pour nos enfants.
Je le répète nous avons un jardin extraordinaire, il n’y a pas des canards qui parlent anglais mais pas loin, il faut en profiter et le faire durer. J’affirme ce soir, que notre espoir est notre terre. Donnez-moi cette petite graine d’espoir et arrosons-la ensemble.
J’ai, d’ailleurs, entendu dire qu’à Etaples, un jardin extraordinaire pourrait disparaître à cause des ambitions idéalisées mais ridicules de quelques élus sinon d’un seul élu zélé ! Je me rendrai sur le lieu d’Opalopolis. D’ailleurs, je veux, ici, rappeler mon soutien indéfectible au GDEAM (groupement de défense de l’environnement dans l’arrondissement de Montreuil/mer). C’est un garde-fou nécessaire pour préserver le peu qu’il nous reste, et ce reste nous est vital. Le GDEAM pense d’abord au bien général plutôt qu’aux priorités de l’individu, il ne faut pas l’oublier. Opalopolis peut représenter un merveilleux réceptacle d’une graine d’espoir, ne le gaspillons. Ne volons pas les terres agricoles, offrons leurs la possibilité d’être d’utilité publique locale : pour fournir nos cantines, développer un réseau de produits de bonne qualité ou alors reboisons. Notre région est l’une des plus pauvres à ce niveau, reboisons et jouissons de ce bois.
Nous avons parlé solides, parlons un peu liquide. L’eau est un élément majeur de notre territoire. Soyons farouches si une eau de qualité douteuse nous vient à la bouche. Je pense notamment à nos amis de la côte, en particulier le secteur berckois. Il faut agir rapidement pour contrer ce lent poison. Nous avons cette richesse de posséder des cours d’eau exceptionnels, préservons-les, surveillons-les, purifions-les.
L’eau peut être un formidable atout pour notre territoire, tout comme le vent et le soleil, il faut les exploiter intelligemment. J’irai très prochainement discuter énergies renouvelables avec les frugeois.Ce sont des ressources inépuisables et gratuites ! Nous allons fêter le triste anniversaire de Fukushima dans quelques jours, le nucléaire, si l’on était pas convaincu avant, prouve qu’il n’est plus une énergie de confiance. Investissons la notre, d’énergie, dans d’autres éléments moins risqués, moins coûteux… Et j’ai un scoop : c’est créateur d’emplois ! L’exode rural n’est pas l’unique solution pour trouver du travail. Je le démontrerai aussi très prochainement en déplacement.
Pour finir, c’est très modestement que je me livre à vous, je n’ai pas la prétention de tout savoir, de tout connaître, d’avoir la solution à tout. Mais je crois, je crois à une autre vision de la société qui peut permettre de la soigner. Mais j’ai l’ambition de vouloir changer les choses, changer le monde comme la plupart des gens je pense savoir. J’aimerais être choisi pour changer les choses, il est évident que des choix extrêmes ne peuvent pas être la solution. Je sais que les citoyens sauront choisir.
Je vais vous confier un petit secret, ma campagne se terminera par une surprise de taille !
Alexandre Poiret